Aaron Appelfeld
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Aaron
Appelfeld (transcrit aussi Aharon Appelfeld) est né en 1932 en
Roumanie dans une famille parlant plusieurs langues : l’allemand,
le ruthène, le français et le roumain. En outre il apprend le yiddish
avec ses grands-parents. Sa mère est assassinée lors des premières lois
antisémites promulguées par l’état roumain. Il connaît ensuite le
ghetto, est séparé brutalement de son père puis déporté en Transnistrie
à la frontière ukrainienne en 1941. Il s’évade du camp en 1942 et se
cache plusieurs mois dans des forêts d’Ukraine, ne fréquentant que des
marginaux. Plus tard, recueilli par l’Armée Rouge, il traverse l’Europe
avec d’autres orphelins jusqu’en Italie. Une organisation le fait
partir clandestinement en Palestine en 1944. Il est pris en charge dans
un camp de jeunesse, une école agricole, et l’armée en 1949. Malgré ses
difficultés à apprendre l’hébreu, il accomplit de brillantes études et
devient professeur de littérature à l’Université Ben Gourion du Néguev.
Au début des années 60 il se met à écrire des nouvelles et des romans
(plus de 40 œuvres). Il se définit comme « un Juif qui écrit en
Israël ».
Le problème de la langue, de sa perte et de son apprentissage est au
cœur de son œuvre. C’est la métaphore évidente des nombreux deuils
qu’il a subis et du réapprentissage de la vie. Ses personnages, perdus
dans des atmosphères menaçantes à la fois quotidiennes et fantastiques,
sont toujours des Juifs assimilés confrontés à la persécution, des
rescapés privés de mémoire. Son écriture est éloignée de tout
misérabilisme avec un souci constant d’objectivité. Le trivial se mêle
aux mythes du Peuple juif.
Par ailleurs Aaron Appelfeld est un homme de gauche, proche du Parti
travailliste. Il s’exprime rarement sur la situation politique
actuelle mais a laissé entendre au cours de quelques interwiews qu’il
souhaitait que les Israéliens et les Palestiniens puissent s’entendre
en vivant dans des Etats séparés.
Quelques Oeuvres :
Nouvelles : Fumée, Ashan (1962), Les Piliers du fleuve (1971), Cent témoins (1975), Tsili (1983).
Romans : Le Temps des prodiges (1978), Le
Chemin de fer (1991), Histoire d’une vie (1999 Prix Médicis
étranger 2004), Floraison sauvage (2005), La Chambre de Mariana (2008),
Le Garçon qui voulait dormir (2011), Les eaux tumultueuses (2013)
Référence : Wikipedia Aharon Appelfeld
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Benny Barbash
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Benny
Barbash est né à Beer-Sheva en 1951, et vit à Tel Aviv. Il est l’un des
fondateurs du mouvement Shalom Arshav. En tant que membre actif, il a
participé à de nombreuses initiatives, locales et internationales, pour
développer le dialogue israélo-palestinien. Il est scénariste,
dramaturge et écrivain.
En tant que scénariste, une grande partie de son travail traite des
aspects politiques de la société israélienne, et en particulier du
conflit israélo-palestinien.
A la question qui lui est posée lors de sa venue au salon du livre
2008, où son premier livre paru en 1994 My First Sony voit sa
publication en français : « Vous considérez-vous comme un auteur
politisé ? », il répond : « En tant qu'Israélien, il est impossible
d'être apolitique. Tout ce que l'on entreprend est un acte politique. »
Il a écrit trois romans, traduits en français. Nous avons rendu compte de Little Big Bang dans notre blog : Et un olivier lui poussa dans l’oreille.
Ses romans : My
First Sony, Paris, Éditions Zulma (2008!, Little Big Bang, Paris,
Éditions Zulma (2011), Monsieur Sapiro, Paris, Éditions Zulma (2012).
Pour plus de détail : Entretien avec Benny Barbash
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David Grossman
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Originaire
d’une famille modeste de Galicie David Grossman est né en 1954 à Jérusalem.
Il étudie la philosophie et le théâtre à l’Université de Jérusalem. Il
est ensuite correspondant de Kol Israël, la radio nationale où il
présente entre autres un programme pour enfants de 1970 à 1984.
Son premier essai Le Vent jaune (1987), où il décrit les souffrances
infligées aux Palestiniens par l’armée d’occupation, déclenche des
accusations de trahison du 1er Ministre Yzaak Shamir.
Il vit près de Jérusalem avec sa femme et ses 3 enfants dont le plus
jeune Uri sera tué avec ses 3 amis dans un tank lors de la guerre au
Liban en 2006.
Depuis 1973 il est proche du camp de la Paix et il participe à la
fondation de La Paix Maintenant en 1977, avec Amos Oz et Avraham
Yehoshua. En 2006, quelques jours avant la mort de son fils, il lance
avec les 2 écrivains cités ci-dessus, un appel au cessez-le-feu dans un
article du Haaretz et lors d’uneconférence. En 2012 il appelle à un
rassemblement mondial des écrivains pour la paix.
Quelques Oeuvres
Romans : Le
Sourire de l’agneau (1983), Voir ci-dessus Amour (1991), Le Livre de la
grammaire intérieure (1994), Tu seras mon couteau (2000), Une Femme
fuyant l’annonce (2011), Tombé hors du temps (2012 - sous forme d’un
long poème : » la Poésie est le langage de ma douleur »)
Essais : Le Vent
jaune (1987), Sleeping on a Wire : Conversations with Palestinians
in Israël (1995 - non traduit), Chroniques d’une paix différée (2003),
Dans la Peau de Gisela : politique et création littéraire (2008).
Jeunesse : Duel à
Jérusalem (2005).
Référence : Wikipedia
David Grossman
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Ilana Hammerman
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Ilana Hammerman est née à Haïfa en 1944. C’est une activiste pour la Paix qui emmène
encore aujourd’hui des femmes et des filles palestiniennes à
Tel-Aviv pour voir la mer. Elle publie des ouvrages sur l’activité
littéraire en Cis-Jordanie, sur les soldats qui ont servi dans les
territoires et sur les traffics sexuels liés à l’immigation d’Europe de
l’Est.
Par ailleurs elle traduit des romans allemands et français en hébreu.
Elle milite dans l’Association pour les droits civiques en Israël et à
B’Tselem.
Quelques écrits
De Beyrouth à Jénine :témoignages de soldats israëliens sur la
guerre du Liban de 1982 (2003), In Foreign parts : trafficking
women in Israël (2004)
Référence : Wikipedia
Ilana Hammerman
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Shulamith Hareven
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Shulamith
Hareven (1930-2003) est née en Pologne dans une famille sioniste et
émigre en Israël en 1940. En 1948 elle rejoint la Haganah et combat
lors de la guerre d’Indépendance.
Elle est correspondante de guerre en 1967 (guerre des 6 Jours) et en
1973 (guerre de Kippour).
Elle milite pour la Paix.
Elle écrit des poèmes, des essais et des pièces de théâtre sur la
culture et la société israëlienne.
Quelques écrits
Predatory Jerusalem (poème1962), Many days, an autobiography (2000),
Essais et articles réunis dans 4 volumes.
Référence : wikipedia
(anglais) Shulamith Hareven
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Yoran Kaniuk
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Yoran Kaniuk (1930-2013) est
né à Tel-Aviv dans une famille intellectuelle.
En 1948, pendant la guerre d’Indépendance, il est blessé.
Il épouse une Chrétienne et obtient en 2011 qu’on change, dans ses
papiers officiels, son statut de Juif en Sans religion. Car il estime
que le Judaïsme équivaut à du racisme en Israël. Il écrit 17 romans et
2 essais.
Quelques oeuvres
Romans :
Confessions d’un bon Arabe (1994), Mes chers disparus (1997), Le
dernier Juif (2009).
Essai : La Terre
des deux promesses (1996).
Référence : wikipedia Yoran Kaniuk
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Avishaï Margalit
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Avishaï Margalit est né en 1939 en
Palestine sous mandat anglais.
Il fait des études de philosophie et d’économie, enseigne à
l’Université de Jérusalem.
Il publie des livres de philosophie politique sur le conflit
israëlo-palestinien.
Il est membre fondateur de La Paix Maintenant et de B’Tselem.
Essais : Meaning
and Use (1979), Idolatry (1992), La société décente (recherche d’une
société juste qui n’humilie pas ses citoyens 1996), L’Ethique du
souvenir (2002), L’Occidentalisme : une brève histoire de la
guerre contre l’Occident (2004).
Référence : wikipedia Avishaï
Margalit
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Amos Oz
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Amos
Oz, de son vrai nom Amos Klausner, est né en 1939 à Jérusalem, de
parents sionistes de Vilnius qui ont émigré en 1930. Sa famille est
pauvre mais cultivée et laïque et adhère au mouvement sioniste
révisionniste (créé par Jabotinsky à Paris en 1925 et absorbé par le
Hirout en 1948, ditigé par Beguin qui le fond dans le Likoud).
Le suicide de sa mère en 1951 l’atteint profondément et est sans doute
à l’origine de son besoin d’écrire.
A 15 ans, tenté par la gauche, il rejoint un kibboutz et transforme son
nom en « Oz » (la force en hébreu). Il commence à écrire.
Plus tard il se marie, a un fils dont l’asthme l’oblige à s’établir à
Arad dans le nord du Néguev où il vit toujours.
Il sert dans l’armée à la fin des années 1950, puis comme
tankiste dans le Sinaï lors de la Guerre des 6 Jours et dans le
Golan lors de la Guerre de Kippour.
En 1977 il participe avec ses 2 amis David Grossman et Avraham
Yehoshua, à la fondation de La Paix Maintenant. Il prône un dialogue
avec les Palestiniens mais s’oppose à un droit total au retour des
Réfugiés. Longtemps proche des Travaillistes, en 1990 il rejoint le
Meretz plus à gauche.
En 2006 il appelle publiquement à un cessez-le-feu lors de la guerre au
Liban avec les 2 écrivains cités ci-dessus. En 2008 il rallie La
Nouvelle Gauche sioniste, pour un partage territorial.
Quelques oeuvres
Romans :
Ailleurs peut-être (1966), Mon Mickaël (1968), Jusqu’à la mort (1971),
Sous cette lumière flamboyante (1979), Une paix parfaite (1982), Dans
la terre d’Israël (1983), Connaître une femme (1989), Un juste repos
(1996), Une Histoire d’amour et de ténèbres (roman autobiographique
2003), Soudain dans la forêt profonde (2005), Entre amis (2013).
Essais : Les voix
d’Israël (1983), Aidez-nous à divorcer : Israël, Palestine, 2
Etats maintenant (2004), Comment guérir un fanatique (2006).
Référence : wikipedia
Amos Oz.
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Dalia Rabikovitch
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Dalia
Rabikovitch (1936-2005) est née en Palestine sous mandat
britannique à Ramat-Yan, d’un père russe ingénieur émigré depuis la
Chine en 1930 et d’une mère enseignante et plutôt religieuse. Son père
meurt en 1942 et elle rejoint avec sa mère un kibboutz où elle ne se
plaît pas. Elle est placée alors dans plusieurs familles d’accueil
successives. Elle fait des études à Jérusalem et milite pour la Paix et
la justice sociale. Elle est journaliste, enseignante et traductrice
d’ouvrages anglais.
Elle se marie et divorce plusieurs fois. Elle a un fils. A la fin de sa
vie elle subit une grave dépression et sa mort reste une énigme,
peut-être un suicide.
Son œuvre consiste en de très nombreux poèmes réunis en 10 volumes, des
nouvelles et des histoires pour les enfants.
Quelques oeuvres
L’Amour d’une orange, poèmes (1959), La Fin de l’automne, poèmes
(1987).
Référence Wikipedia
Dahlia Rabikovitch.
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Yaël Ronen
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Yaël Ronen, d’origine autrichienne,
est née en 1976 à Jérusalem dans une famille d’artistes de théâtre.
Elle est mariée à un acteur arabe israëlien.
Elle écrit des pièces et les met en scène en Israël mais elle travaille
aussi avec la Schaubühne de Berlin, où son frère est acteur, pour
Troisième Génération , et le théâtre de Graz en Autriche pour sa
dernière pièce, Hakoch Wien ( qui parle de l’histoire de sa famille).
Ses pièces mettent souvent en lumière les souffrances croisées des
Israéliens et des Palestiniens traitées avec un humour grinçant.
Dans Plonter (2005) les rôles sont tenus par des comédiens juifs et
arabes qui jouent tour à tour l’un et l’autre camp en hébreu et
en arabe.
Quelques pièces
Les femmes de Picasso (2002), Plonter (2005), Bat Yam (2008), Troisième
Génération (2008), Hakoch Wien (2012).
Référence Wikipedia
Yaël Ronen.
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Avraham Yehoshua
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Avraham
Yehoshua est né en 1936 à Jérusalem dans une famille sépharade. Il
entreprend des études de littérature à Jérusalem, enseigne puis
séjourne à Paris entre 1963 et 1967.
En 1972 il rejoint l’Université de Haïfa.
Engagé dans le camp de la Paix, il collabore à L’Initiative de Genève
mais en 2012 soutient les bombardements de Gaza et dénonce la
« folie du Hamas qu’il faut considérer comme un ennemi ». Il
se définit comme un « Juif total » (vivant en Israël) par
opposition au »Juif partiel » (de la Diaspora).
Ce romancier est surnommé « le Balzac d’Israël »
Quelques romans
3 Jours et un enfant (1975), L’Amant (1977), Mar Mani (1990), La mariée
libérée (2001), Le Directeur des ressources humaines (2005),
Rétrospective (2012 Prix Médicis étranger).
Essais Pour
une normalité juive (1992), Israël :un examen moral (2005).
Référence Wikipedia
Avraham Yehoshua.
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Références
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