Le 19 mars 2012, 3 enfants d’une école juive de Toulouse et le père de deux d’entre eux ont été sauvagement assassinés par un djihadiste pour la seule raison qu’ils étaient juifs : Gabriel Sander 3 ans, Arié Sander 6ans, Myriam Monsonégo 8ans et Jonathan Sander. Rappelons-nous aussi l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006, ceux de l’Hypercacher en 2015 – Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada – ceux de Sarah Halimi en 2017 et de Mireille Knoll en 2018.
Ce rappel, qui n’enlève rien à l’horreur d’autres crimes racistes et xénophobes, s’inscrit dans un contexte de rumeurs antisémites amplifiées sur les réseaux sociaux impliquant les Juifs dans de multiples et divers complots, jusque dans certaines spéculations concernant la vaccination ou le pass sanitaire.
« Parce que l’antisémitisme est toujours présent et qu’il peut tuer » Le RAAR, Réseau d’Action contre l’Antisémitisme et tous les Racismes , a voulu commémorer la tuerie de l’école juive Ozar Hatorah en organisant, le 13 mars 2022 à Paris, une débat public sur les événements de Toulouse, suivi d’une marche contre l’antisémitisme, de la place de la République jusqu’au Parvis des 260 enfants, lieu symbolique rappelant qu’à cet endroit, les 260 élèves juifs de l’école publique des Hospitalières Saint-Gervais ont été déportés lors de la Rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942, puis assassinés dans les camps d’extermination nazis. Cette initiative était soutenue par de nombreuses organisations dont la LDH, le MRAP, l’UJRE, SOS Racisme, FSU… Il pleuvait, nous n’étions pas en très grand nombre, mais il importait de dénoncer ces crimes et l’antisémitisme qui y est associé.
D’autres commémorations ont eu lieu. A Toulouse le dimanche 20 mars, un hommage national a été rendu, en présence du président de la République et de son homologue israélien, aux sept victimes des attentats de Toulouse et Montauban. L’assassin, au nom d’une organisation terroriste islamique, avait abattu trois jeunes militaires d’origine marocaine et algérienne avant de tuer les enfants et le professeur de l’école juive de Toulouse