Que les combats cessent

Nous avons dit combien nous étions bouleversées et horrifiées par les massacres barbares commis par le Hamas le 7 octobre, visant des jeunes en train de danser, des familles paisibles, hommes, femmes et enfants, exécutés dans leur maison, nous n’oublions pas les 240 otages aux mains du Hamas.
Mais nous sommes aussi bouleversées par le sort des habitants de Gaza mourant maintenant par milliers sous les bombes de l’armée israélienne, des enfants, des civils eux aussi dans la peur et la souffrance.
Nous sommes dans une tragédie cruelle où des droits légitimes s’affrontent sans solution depuis des décennies.

Et actuellement, dans ce paroxysme de violences, les indignations sont portées par des analyses sommaires ignorant les faits, par des injonctions à choisir son camp, à relativiser un massacre pour mieux défendre une cause, à hiérarchiser les malheurs, entraînant dans une logique d’affrontement sans fin, un combat à mort, un horizon d’extermination.

Il faut que cela s’arrête, que les combats cessent 
Un appel en ce sens , « humaniste et pacifiste » signé par plus de 500 personnalités du monde culturel, nous a conviés à Paris, dimanche 19 novembre, à une marche silencieuse. Les initiateurs de cette action, rassemblés en Collectif « Une autre voix », ont publié un texte, simple et sensible, appelant, en France, à l’union face au malheur de tous. 
Extraits :
Le 7 octobre 2023, les vies de 1450 civils Israéliens ont été broyées, exterminées, détruites, assassinées, un massacre perpétré par les milices terroristes du Hamas.
Le 7 octobre 2023, 240 civils israéliens ont été kidnappés et demeurent introuvables. Depuis le 7 octobre 2023, il y a eu le 8, le 9, le 10… jusqu’à ce jour et jusqu’à quand ? Depuis le 7 octobre 2023, le sang ne cesse de couler, depuis, des milliers de civils palestiniens meurent à leur tour, ils meurent toutes les heures, tous les jours sous les bombardements de l’armée israélienne….
.   Deux peuples pris en otage de politiques que nous ne pouvons maîtriser, qui nous dépassent et dont nous sommes les témoins impuissants..  …. Les mots « choix » et « clan » nous sont imposés : « Choisis ton clan » ! Mais quand la mort frappe, on ne pleure ni ne se réjouit en fonction de son lieu de naissance. On se tait, on prie, on pleure avec ses proches, on a de la compassion, on est humain. …..

La marche est partie de l’Institut du Monde Arabe, a longé le Mémorial de la Shoah, rejoint le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme et fini place des Arts et Métiers. Près de 20 000  personnes, graves, concentrées, ont suivi ce parcours, respectant le silence demandé, avec pour seul signe un drapeau ou un foulard blanc
J’ai participé à cette marche parce qu ‘elle exprimait le minimum, s’unir en se rappelant qu’un enfant est un enfant, que l’humanité est une, que les souffrances ne se distinguent pas, israéliennes ou palestiniennes.. Ce qui reste quand la politique à échoué.
D’autres temps viendront, où il faudra bien revenir à l’analyse et dénoncer les politiques qui ont conduit à de tels désastres. L’union contre d’implacables logiques d’anéantissement est l’urgence du moment.

       
De l’Institut du Monde Arabe  au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme

 

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Une réponse à Que les combats cessent

  1. krakovitch Odile dit :

    Nous sommes entièrement d’accord avec cette analyse. Mais que faire ? Question que l’on ne peut que se poser, surtout à la lumière des difficultés rencontrées pour l’accord et la première trève qui devait s’ouvrir aujourd’hui et qui est hélas reportée. Quelle angoisse pour les familles des otages. Odile et Raymond Krakovitch. (Paris, le 23/11/23)

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