Un monument dédié aux Juifs morts sur le territoire français entre 1940 et 1944

Capture d’écran

Au Mémorial de la Shoah de Paris, vient d’avoir lieu une inauguration importante : celle d’un monument numérique dédié aux victimes juives mortes en France du fait des autorités allemandes d’occupation et françaises de collaboration. Grâce aux recherches du centre de documentation et à la collecte d’informations auprès des familles, plus de  4000 noms ont pu être recueillis (liste non exhaustive) qui viennent s’ajouter aux 76 000 noms de déportés de France inscrits sur les murs extérieurs.
Ces noms ont été répartis suivant les circonstances du décès : camps d’internement, fusillades de Résistants (comme ceux de l’Affiche rouge), fusillades lors d’arrestations, de rafles, suicides (au Vel d’Hiv par exemple), otages en représailles, morts en combattant pour la libération de la France.
Jusqu’à aujourd’hui seuls les déportés partis de France vers l’est étaient mentionnés sur les Murs des noms situés dans la cour du Mémorial. A présent les morts sur le sol français ont eux aussi une sépulture symbolique : trois écrans géants  situés dans la crypte du Mémorial, qui déroulent en continu les noms classés ou en constellations. Un QR code permet d’isoler une personne qui apparaît alors seule sur l’écran avec son identité complète, les circonstances du décès et une photographie. J’ai ainsi pu constater la présence  sur l’écran de ma grand-mère Rywka, morte des suites de son internement au vélodrome d’hiver en 1942. Elle a, elle aussi, son « Mur ». D’après ce qui est dit, il se peut, une fois les recherches closes, qu’un monument pérenne (en dur) complète ou remplace les écrans.

Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy l’Asnier   75004 Paris

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