Partager la publication "Reconnaissance de l’État palestinien par les Etats européens : le soutien de personnalités israéliennes"
Rédigé par Marianne
Plus de 700 personnalités israéliennes, écrivains, artistes, penseurs, commandants de l’armée, juristes, députés, dont Elie Barnavi, historien, ex-ambassadeur d’Israël en France, Daniel Kahneman, prix Nobel 2002 d’économie, Zeev Sternhell, historien, ou encore Avraham Burg Président de la Knesset de 1999 à 2003, ont transmis une pétition aux différents parlements européens pour qu’ils soutiennent la reconnaissance de la Palestine.
En l’absence de toute avancée réelle sur le terrain, en l’absence de véritables négociations, l’acquisition du statut d’observateur non membre à l’ONU par la Palestine en novembre 2012 nous avait semblé très importante, au moins au plan symbolique. La France y avait contribué.
Depuis, la situation s’est considérablement dégradée sur le terrain. Un terrifiant attentat à l’intérieur d’une synagogue a encore secoué Jérusalem le 18 novembre. Il est plus que temps de négocier.
En Europe, s’amorce un mouvement de reconnaissance directe de la Palestine par les États, rejoignant en cela 133 autres États dont les pays issus de l’Europe de l’Est. Il faut le soutenir.
En octobre, le gouvernement suédois a reconnu l’État palestinien.
En Grande Bretagne, la Chambre des communes a voté en faveur de cette reconnaissance, le Parlement espagnol a fait de même le 18 novembre.
En France, à l’initiative de la sénatrice Esther Benbassa et du groupe communiste, une résolution sera soumise au Sénat, le 11 décembre, appelant à la reconnaissance de l’État palestinien sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux États ;
l’Assemblée nationale votera, elle, le 28 novembre sur une proposition socialiste « invitant le Gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ». Si ces deux votes sont positifs, le gouvernement ne devrait enfin plus pouvoir se soustraire à une reconnaissance officielle de l’État palestinien.
La reconnaissance de l’État de Palestine ne supprime pas la nécessite de négociations directes entre Israël et Palestine. Mais elle devrait, au contraire, y contribuer.