« Avec un sentiment d’inquiétude, nous passons le relais au nouveau gouvernement », a déclaré le premier ministre sortant, Yaïr Lapid (centre, laïc) au moment de l’intronisation à la Knesset du nouveau gouvernement présidé par Benjamin Netanyahou, le 29 décembre dernier.
C’est peu dire que nous partageons largement ce point de vue et que beaucoup de choses nous inquiètent profondément dans ce nouveau gouvernement : retour comme premier ministre de Benjamin Netanyahou, allié à l’extrême-droite pour revenir au pouvoir malgré ses affaires judiciaires en cours (1) ; arrivée de ministres, dont le racisme et l’homophobie s’affichent, aux postes des Finances et de la Sécurité nationale, avec un périmètre élargi (Bezalel Smotrich (2), Itamar Ben Gvir (3)); poids important des mouvements ultra-orthodoxes au détriment des laïcs ; projet d’attaque contre la Cour suprême garante des « lois fondamentales » de l’Etat (4) ; poids important également des partisans d’une annexion des Territoires palestiniens et d’un traitement discriminatoire des Arabes d’Israël (5) ; projet de développement des implantations en Cisjordanie : « Le peuple juif a un droit exclusif et inaliénable sur la terre d’Israël. Mon gouvernement développera l’implantation partout, y compris en Judée-Samarie. », a annoncé Benjamin Netanyahou en présentant son gouvernement. Continuer la lecture